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Du début de la révélation
Il y a une divergence au sujet des passages qui ont inauguré la révélation du
Coran. La première opinion, la plus juste, stipule qu'il s'agit du verset 96:1
"Iqra' bismi rabbika alladhî khalaq" (Lis au nom de ton Seigneur qui a créé).
Les deux Imâms (Al-Bukhârî et Muslim) rapportent selon Aïshah : "Le début de
l'inspiration divine (wahy) au Messager d'Allâh - que la Paix d'Allâh et
ses bénédictions soient sur lui - fut les songes véridiques durant son sommeil.
Chaque fois qu'il faisait un rêve, il se réalisait manifestement. Puis, il eut
une attirance pour la retraite solitaire.Il se rendait alors au Mont
Hirâ' où il se consacrait à l'adoration des nuits durant et il se
préparait pour ces retraites. Ensuite, il retournait chez Khadîjah - que Dieu
l'agrée - qui le parait pour une autre retraite jusqu'à ce que la Vérité le
surprit à Hirâ'. C'est alors que l'ange lui apparut disant : "Lis" Le
Messager de Dieu dit : "Je lui répondis : je ne lis guère. Alors il me saisit et
me serra fort au point de m'épuiser puis me relâcha et me dit : Lis. Alors je
lui répondit : je ne lis guère. Alors il me serra une deuxième fois au point de
m'épuiser puis me relâcha et dit : Lis. Alors je dis : je ne lis guère. Alors il
me serra une troisième fois au point de m'épuiser puis me relâcha et dit : 'Lis
au nom de ton Seigneur qui a créé' [96:1] jusqu'à 'ce qu'il ignore' [96:5]".
Alors le Messager de Dieu - que la paix de Dieu et ses bénédictions soient sur
lui - s'en retourna chez lui tout tremblant [...].
Al-Hâkim, dans Al-Mustadrak, et Al-Baïhaqî,
dans Ad-Dalâ'il, rapportent une tradition selon
cAïshah qu'ils jugèrent authentique : "La première sourate révélée
fut "Lis au nom de ton Seigneur".
At-Tabarânî, dans Al-Kabîr, rapporte
selon un sanad (chaîne de garants) conforme au Sahîh selon
Abû Rajâ' Al-cAtâridî : "Abû Mûsâ nous faisait réciter. Vêtu
de deux habits blancs, il nous disposait en cercle. Quand il récitait la sourate
"Lis au nom de ton Seigneur qui a créé", il disait telle est la première sourate
révélée à Muhammad - paix et bénédictions de Dieu sur lui. Dans ses
Sunan, Sacîd Ibn Mansûr dit également : "Sufyân nous a relaté
selon cAmr Ibn Dînâr, selon cUbaïd Ibn cUmaïr
que : "Jibrîl vint au Prophète - paix et bénédictions sur lui - et lui dit :
Lis. Il répondit : Lire ? Par Dieu, je ne lis guère. Il dit : Lis au nom de ton
Seigneur qui a créé." Il disait alors "ceci est la première révélation".
Abû cUbaïd dans ses Fadâ'il dit
: cAbd Ar-Rahmân nous a relaté selon Sufyân selon Ibn Abî
Nujayh selon Mujâhid que : "Les premiers passages coranqiues révélés sont
"Lis au nom de ton Seigneur" et "Nûn, par le Calame".
Ibn Ashtah relate dans Kitâb
Al-Masâhif selon cUbaïd Ibn cUmaïr
que : "Jibrîl vint au Prophète - paix et bénédictions sur lui - avec un
parchemin et lui dit : Lis. Il répondit : je ne lis guère. Il [Jibrîl] dit :
"Lis au nom de ton Seigneur". C'est pourquoi on juge que c'est la première
sourate descendue du ciel."
On relate d'après Az-Zuhrî que le Prophète - paix et bénédictions sur lui -
était à Hirâ' quand un ange lui apporta un manuscrit en soie où il est
inscrit : "Lis au nom de ton Seigneur qui a créé" jusqu'à "ce qu'il ignore".
La deuxième opinion désigne : "yâ ayyuhâ al-muddaththir" (Ô toi l'enveloppé)
[sourate 74]. Les deux Imâms relatent selon Abû Salamah Ibn cAbd
Ar-Rahmân qu'il interrogea Jâbir Ibn cAbdillâh : quelle
[partie du] Coran fut révélée en premier ? Il répondit : "Ô toi l'enveloppé". Je
lui demandais : "Qu'en est-il de 'Lis au nom de ton Seigneur' ? Il répondit :
'Laissez-moi vous dire ce que le Messager de Dieu - paix et bénédictions de Dieu
sur lui - nous a dit : le Messager de Dieu - paix et bénédictions de Dieu sur
lui - a dit : 'Je me retirai à Hirâ'. Quand je finis ma retraite, je
descendis vers la vallée. Je regardai dans toutes les directions puis je
regardai vers le ciel : il était là i.e. Jibrîl. J'en fus secoué. Je retournai
auprès de Khadîjah et leur demandai de m'envelopper. Alors Allâh révéla "Ô toi
l'enveloppé, lève-toi et avertit".
Le premier [l'auteur de la première opinion] fournit plusieurs réponses à ce
hadîth :
La question portait sur la révélation d'une sourate entière. Il précisa
que la sourate de l'enveloppé [sourate 74] a été entièrement révélée avant la
révélation de la fin de sourate "Lis" [sourate 96] car seul son début avait
été révélé. Ceci est confirmé par la tradition des deux Sahîh selon Abû
Salamah d'après Jâbir : "J'entendis le Messager d'Allâh - paix et bénédictions
de Dieu sur lui - parlant de l'interruption de la révélation [fatrat al-wahy]
dire : "Alors que je marchais, j'entendis une voix du ciel. Je levai la tête
et vis l'ange qui m'était apparu à Hirâ' assis sur un siège entre le
ciel et la terre. Je rentrai chez moi et dis 'zammilûnî zammilûnî'
(Enveloppez-moi, enveloppez-moi !) alors ils m'enveloppèrent. Alors Dieu
révéla : 'Ô toi l'enveloppé' ". L'expression "l'ange qui m'était apparu à
Hirâ'" montre que ce récit est ultérieur à celui de Hirâ' où
"Lis au nom de ton Seigneur" fut révélé.
La précédence voulue par Jâbir est relative à la période qui suivit
l'interruption de la révélation et non pas une précédence absolue [i.e. que
c'est la première sourate révélée après l'interruption de la révélation, et
non pas la première dans l'absolu].
Qu'il s'agit du premier verset où le prophète reçut l'ordre d'avertir.
Certains exprimèrent ce fait disant : que le début de la révélation relative à
la nubuwwah (le statut de prophète) est "Lis au nom de ton Seigneur" et le
début de la révélation relative à la risâlah (le statut de messager) est "Ô
toi l'enveloppé".
Que ce que l'on désigne ici ce qui a été révélé suite à un événement, dans
ce cas, le fait de s'envelopper suite à la frayeur. Quant à "Lis", elle fut
révélée sans raison préalable. Cette opinion est due à Ibn Hajar.
Que Jâbir a déduit cela par son propre raisonnement et qu'il ne s'agit pas
d'une narration transmise [du Prophète]. C'est pourquoi la narration de Aïshah
prime sur la sienne. Telle est l'opinion d'Al-Kirmânî.
Les meilleures de toutes ces réponses sont la première et la dernière.
La troisième opinion : il s'agit de sourate al-Fâtihah (i.e. La Liminaire,
sourate 1). Dans Al-Kashshâf, on relate que selon Ibn
cAbbâs et Mujâhid, la première sourate révélée est "Lis" [sourate 96]
tandis que la majorité des exégètes sont d'avis que c'est al-Fâtihah. Ibn
Hajar dit : "La majorité des Imâms retiennent la première opinion."
Concernant ce que [l'auteur d'Al-Kashshâf] attribue à la majorité [des
exégètes], cela s'avère minime par rapport à ceux qui adhèrent à la première
opinion (i.e. "Lis"). Son argument repose sur la narration d'Al-Baïhaqî dans
Ad-Dalâ'il et celle d'Al-Wâhidî par
l'intermédiaire de Yûnus Ibn Bakîr selon Yûnus Ibn cAmr selon son
père selon Abû Maysarah, cAmr Ibn Shurahbîl : "Le Messager de
Dieu - paix et bénédictions de Dieu sur lui - dit à Khadîjah : "Pendant mes
retraites solitaires, j'entendis un appel et je craignis pour moi-même." Elle
lui répondit : "A Dieu ne plaise, Dieu ne te voudrait aucun mal. Par Dieu, tu
restitues les dépôts et tu entretiens tes liens de parenté et tu es véridique
dans tes paroles." Quand Abû Bakr vint, Khadîjah lui relata l'histoire et dit :
"Va avec Muhammad chez Waraqah [Ibn Nawfal]". Ils partirent et lui
racontèrent l'histoire. Le Prophète dit : "Quand je me retire, j'entends un
appel derrière moi "Ô Muhammad, ô Muhammad!" alors je m'enfuis."
Waraqah lui dit : "Ne t'enfuis pas. Quand il [l'appel] vient, reste ferme
jusqu'à ce que tu entendes ce qu'il dit puis vient m'informer." Quand il se
retira, il fut interpelé : "Ô Muhammad, dis : au nom d'Allâh le Clément
le Miséricordieux, louange à Allâh le Seigneur des univers," et il poursuivit
jusqu'à "et non pas les égarés".[...] Ce hadîth est mursal
[1], ses narrateurs sont des hommes de confiance [thiqât]. Al-Baïhaqî
commente : "Si ce hadîth est avéré, il est probable que ce soit un récit sur la
révélation d'Al-Fâtihâh après la révélation de "Lis" et [la sourate de]
l'enveloppé.
La quatrième opinion : c'est "au nom d'Allâh le Clément le Miséricordieux".
Ce fut narré par Ibn An-Naquîb en tant qu'avis non justifié [??]. Par ailleurs,
Al-Wâhidî rapporte avec sa chaîne de garants selon cIkrimah et
Al-Hasan que : "ce qui fut révélé en premier est 'au nom d'Allâh le
Clément le Miséricordieux' et la première sourate révélée est "Lis au nom de ton
Seigneur". Ibn Jarîr et d'autres narrent par la voie
d'Ad-Dahhâk qu'Ibn cAbbâs dit : "La première
fois que Jibrîl se révéla au Prophète - paix et bénédictions sur lui, il lui dit
: 'Ô Muhammad, demande refuge [auprès de Dieu], puis dis 'au nom de Dieu
le Clément le Miséricordieux' ' "
A mon sens, ceci n'est pas un argument en soi car la révélation de la sourate
implique la révélation de la basmalah [2] car c'est obligatoirement
le premier verset révélé dans l'absolu.
Un autre hadîth fut également relaté concernant le commencement de la
révélation. Les deux Imâms rapportèrent selon cAïshah : "Ce qui fut
révélé en premier est une sourate du Mufassal traitant du Paradis et du
Feu. Puis, quand les gens embrassèrent l'islam, le halâl et le
harâm furent révélés." Ceci posa un problème car la première révélation
envoyée fut (la sourate) "Lis" qui ne mentionne ni le Paradis ni le Feu. Je
répondis à cela qu'il y a un "min" (i.e. "parmi") sous-entendu (procédé
elliptique classique en langue arabe) c'est-à-dire "Parmi ce qui fut révélé en
premier" désignant ainsi sourate Al-Mudhdhathir qui est la première sourate
révélée après l'interruption de la révélation et qui mentionne à sa fin le
Paradis et le Feu. Il se peut en effet que la révélation de cette sourate se
soit achevée avant la révélation de la suite de "Lis".
Annexe
Al-Wâhidî relate d'après Al-Husayn Ibn Wâqid son dire : "J'ai
entendu cAlî Ibn Al-Husayn dire : la première sourate révélée
à la Mecque est "Lis au nom de ton Seigneur", et la dernière à y être révélée
est Al-Mu'minûn (Les Croyants, sourate 23), et on dit aussi que c'est
Al-cAnkabût (l'Araignée, sourate 29)".
Et la première sourate révélée à Médine est "Waylun lilmutaffifîn"
(sourate 83) et la dernière qui y fut révélée est barâ'ah (sourate 9). Et la
première sourate divulguée (récitée publiquement) à la Mecque fut sourate
An-Najm (L'Etoile, sourate 53)
Et dans le commentaire d'Al-Bukhârî d'Ibn Hajar : On s'accorde sur le
fait que sourate Al-Baqarah est la première révélée à Médine. Mais ce prétendu
accord mérite d'être revu étant donnée la narration précédemment citée de
cAlî Ibn Al-Husayn. Et dans Tafsîr An-Nasafî, d'après
Al-Wâqidî, la première sourate révélée à Médine est sourate Al-Qadr (sourate
97).
Abû Bakr, Muhammad Ibn Al-Hârith Ibn Abyad dit dans son fameux
chapitre : Abû Al-cAbbâs cUbayd
Allâh Ibn Muhammad Ibn Acyan Al-Baghdâdî nous dit,
Hassân Ibn Ibrâhîm Al-Kirmânî nous dit, Umayyah Al-Azdî rapporte de Jâbir
Ibn Zayd dit : "Les sourates du Coran qui furent révélées en premier à la Mecque
sont "Lis au nom de ton Seigneur" puis "Nûn, par le Calame" puis "Ô toi
l'enveloppé" (yâ ayyuhâ al-muzzammil) puis "Ô toi le vêtu d'un manteau" (yâ
ayyuhâ al-muddaththir) puis al-Fâtihah puis "Que périssent les mains
d'Abû Lahab" puis "Quand le soleil sera obscurci" puis "Glorifie le nom de ton
Seigneur le Très Haut" puis "Par la nuit quand elle enveloppe tout" puis "Par
l'Aube" puis "Par le jour naissant" puis "N'avons-Nous pas ouvert" puis "Par le
Temps" puis "Par les coursiers" puis "L'abondance" puis "Alhâkum" puis "As-tu vu
celui qui démenti" puis "Les mécréants" puis "N'as-tu pas vu comment" puis "Dis:
‹Je cherche protection auprès du Seigneur de l'aube naissante" puis "Dis: ‹Je
cherche protection auprès du Seigneur des hommes" puis "qul huwa Allâhu
Ahad" puis "L'Etoile" puis "Il se renfrogna" puis "Nous l'avons révélé"
puis "Par le Soleil et et par sa clarté" puis "Les constellations" puis "Par la
figue" puis "li'îlâf" puis "Al-Qâricah" puis "La résurrection" puis
"Malheur à tout calomniateur" puis "wal-mursalât" puis "Qâf" puis "Al-Balad"
puis "At-Târiq" puis "L'heure est proche" puis "sâd" puis
"Al-Acrâf" puis "Al-Jinn" puis "Yâ sîn" puis "Al-Furqân" puis "Les anges" puis
"Kâf Hâ Yâ cAyn Sâd" puis "Tâha" puis
"Al-Wâqicah" puis "Les poètes" puis "Tâ sîn de Salomon" puis
"Tâ sîn mîm d'Al-Qasas" puis "Banî Isrâ'îl" puis la neuvième i.e. Yûnus
puis Hûd puis Yûsuf puis "Al-Hijr" puis "Les Bestiaux" puis "As-Sâffât"
puis Luqmân puis Saba' puis "Az-Zumar" puis "Hâ mîm d'Al-Mu'min" puis
"Hâ mîm d'As-Sajdah" puis "Hâ mîm d'Az-Zukhruf" puis "Hâ
mîm d'Ad-Dukhân" puis "Hâ mîm d'Al-Jâthiyah" puis "Hâ mîm
d'Al-Ahqâf" puis "Adh-dhâriyât" puis "Al-Ghâshiyah" puis "Al-Kahf" puis
"Hâ mîm cayn sîn qâf" puis "Tanzîl d'as-Sajdah" puis "Les Prophètes" puis
quarante versets des "Abeilles" et le reste fut révélé à Médine puis "Nous avons
envoyé Nouh" puis "At-Tûr" puis "Les Croyants" puis "Gloire"
(tabârak) puis "Al-Hâqqah" puis "Sa'ala" puis "Sur quoi s'interrogent-ils
mutuellement?" puis "wannâzicât" puis "Quand le ciel se rompra" puis
"Quand le ciel se déchirera" puis "Les Romains" puis "L'Araignée" puis "Malheur
aux fraudeurs". Ceci est ce qui fut révélée à la Mecque.
Furent révélées à Médine : sourate "Al-Baqarah" puis "La Famille de
cImrân" puis "Al-Anfâl" puis "Al-Ahzâb" puis "Al-Mâ'idah" puis
"Al-Mumtahinah" puis "Lorsque vient le secours d'Allah" puis "La Lumière"
puis "Le pèlerinage" puis "Les Hypocrites" puis "Al-Mujâdilah" puis
"Al-Hujurât" puis "At-Tahrîm" puis "Al-Jumucah" puis
"At-Taghâbun" puis "Sabbaha des Hawâriyyîn" puis "Al-Fath"
puis "At-Tawbah" puis le reste du Coran.
Je dis : ceci est un récit étrange (gharîb) et cet ordre est discutable. Et
Jâbir Ibn Zayd est l'un des savants du Coran parmi les Successeurs. Al-Burhân
Al-Jucburî s'est basé sur ce récit dans son poème intitulé "taqrîb
al-ma'mûl fî tartîb an-nuzûl" (le rapprochement des souhaits dans l'ordre du
révélé) et dit [le poème que nous ne traduirons pas].
Annexe au sujet de débuts spéciaux
La première révélation au sujet du combat : Al-Hâkim relate dans Al-Mustadrak selon Ibn cAbbâs : "Le premier
verset révélé au sujet du combat est "Autorisation est donnée à ceux qui sont
attaqués (de se défendre) - parce que vraiment ils sont lésés" [22:39]. Ibn
Jarîr relate d'après Abû Al-cÂliyah : Le premier verset traitant du
combat fut révélé à Médine "Autorisation est donnée à ceux qui sont attaqués (de
se défendre) - parce que vraiment ils sont lésés".
Al-Hâkim rapporte dans Al-Iklîl : Le
premier verset révélé au sujet du combat fut "Combattez dans le sentier d'Allah
ceux qui vous combattent" [2:190]
Le premier verset révélé au sujet de l'assassinat est le verset de sourate
Al-Isrâ' "Et celui qui est tué injustement [...]", hadîth rapporté par Ibn Jarîr
d'après Ad-Dahhâk.
Le premier verset révélé au sujet du vin : At-Tayâlisî rapporte
dans son Musnad selon Ibn cUmar : "Trois
versets ont été révélés au sujet du vin. D'abord, "Il t'interroge au sujet du
vin et des jeux de hasard [...]". Alors on dit : "Le vin a été interdit". Les
gens dirent : "Ô Messager de Dieu, laisse-nous en tirer profit comme Allâh l'a
dit. Alors, il les laissa (il se tut - sakata canhum). Puis fut révélé le verset
"N'approchez pas la prière alors que vous êtes saouls". Alors on dit : "Le vin a
été interdit". Ils dirent : "Ô Messager de Dieu, nous ne boirons plus à
proximité des heures de prière. Alors il les laissa (il se tut - sakata canhum).
Puis, le verset "Ô vous qui avez cru, le vin et les jeux de hasard [...] (verset
5:90) fut révélé, alors le Messager d'Allâh - paix et bénédictions de Dieu sur
lui - dit : "Le vin vient d'être interdit".
Le premier verset révélé à la Mecque au sujet de la nourriture fut le verset
de sourate Al-Ancâm (Les Bestiaux) : "Dis: ‹Dans ce qui m'a été
révélé, je ne trouve d'interdit [...]" (6:145) [3] puis le verset de sourate
An-Nahl (les Abeilles) "Mangez donc de ce qu'Allah vous a attribué de
licite et de bon" (16:114) jusqu'à la fin. Et à Médine fut révélé le verset de
sourate Al-Baqarah "173. Certes, Il vous est interdit la chair d'une bête morte
[...]", d'après Ibn Al-Hassâr.
Al-Bukhârî relate d'après Ibn Mascûd : "La première sourate
révélée contenant une sajdah (i.e. prosternation) est sourate An-Najm (L'Etoile,
sourate 53).
Al-Faryâbî dit : Warqâ' nous a rapporté selon Ibn Abî Nujayh d'après
Mujâhid au sujet du verset : "Certes Allâh vous a secouru dans de nombreuses
batailles[...]", c'est le premier verset qu'Allâh a révélé de sourate Barâ'ah
(sourate 9). Il dit également : "Isrâ'îl nous a rapporté : Sacîd nous informa
d'après Masrûq selon Abû Ad-Duhâ que : "le premier verset
révélé de Barâ'ah est "Légers ou lourds, lancez-vous au combat [...]" (verset
41). Puis le début de la sourate fut révélé, puis sa fin". Ibn Ashtah rapporte
dans Kitâb Al-Masâhif d'après Abû Mâlik : "le début de Barâ'ah
était "Légers ou lourds, lancez-vous au combat [...]" pendant des années.
Ensuite, "Barâ'ah" (i.e. "Désaveu") fut révélée au début de la sourate, suivie
de quarante versets". Il relata aussi par la voie de Dâwûd selon
cÂmir au sujet du verset "Légers ou lourds, lancez-vous au combat
[...]" : "c'est le premier verset révélé de sourate Barâ'ah, et ce fut à
l'occasion de la bataille de Tabûk. Après le retour de Tabûk, Barâ'ah fut
révélée sauf trente-huit versets de son début".
Il relata par la voie de Sufyân et d'autres, d'après Habîb Ibn Abî
cAmrah, selon Sacîd Ibn Jubayr que : "Le premier verset
révélé de sourate Âl-cImrân : "Voilà un exposé pour les gens, un
guide, et une exhortation pour les pieux" (verset 138), puis le reste fut révélé
le jour de Uhud".
Notes:
[1] un hadîth est dit mursal quand son premier narrateur est un
Successeur qui attribue directement le hadîth au Prophète.
[2] la basmalah est la désignation de l'expression "bismillâh
irrahmân irrahîm" i.e. "au nom d'Allâh le Clément le
Miséricordieux".
[3] le verset complet est : Dis: ‹Dans ce qui m'a été révélé, je ne trouve
d'interdit, à aucun mangeur d'en manger, que la bête (trouvée) morte, ou le sang
qu'on a fait couler, ou la chair de porc - car c'est une souillure - ou ce qui,
par perversité, a été sacrifié à autre qu'Allah.› Quiconque est contraint, sans
toutefois abuser ou transgresser, ton Seigneur est certes Pardonneur et
Miséricordieux.